Une situation ‘sans précédent’ au Refuge relayée par Radio Intensité Châteaudun et le Parisien

https://intensite.net/2009/actu2022/eure-et-loir-abandon-d-animaux-le-centre-de-la-spa-plein-a-craquer-348242

Merci à Paul Guibal et à l’équipe de rédaction de Radio Intensité Châteaudun 

 

 

 

Abandons en hausse, adoptions plus rares : le refuge SPA de Chartres affiche complet

C’est sans doute le contrecoups du confinement. Le refuge des Acacias de la SPA de Chartres (Eure-et-Loir), à Amilly, ne peut plus accepter de nouveaux animaux. Une situation « inédite », selon sa responsable, Sabine Métayer-Vivier. De plus en plus de chiens de type molosse sont abandonnés.

A Amilly (Eure-et-Loir), Sabine Métayer-Vivier, responsable du refuge des Acacias de la SPA de Chartres est confrontée à une situation "inédite" : elle ne peut plus accepter de nouveaux chiens dans ses boxes. Et la chatterie est également tristement pleine. LP/ Paul Guibal
A Amilly (Eure-et-Loir), Sabine Métayer-Vivier, responsable du refuge des Acacias de la SPA de Chartres est confrontée à une situation « inédite » : elle ne peut plus accepter de nouveaux chiens dans ses boxes. Et la chatterie est également tristement pleine. LP/ Paul Guibal

Le 2 septembre 2022 à 15h45

« Les gens les abandonnent aux portes du chenil. Récemment, un chien a été retrouvé attaché aux grilles. Le monsieur nous a dit qu’il l’avait trouvé. Mais peu de temps après, il l’a appelé par son prénom. On a très vite compris que c’était son chien. Il n’en voulait plus, donc il est parti. » La situation est critique au refuge des Acacias de la SPA de Chartres (Eure-et-Loir), situé à Amilly. Comme dans bon nombre d’autres centres de la région Centre-Val de Loire et même de France, la SPA fait face à une année « inédite », selon la présidente de l’association, Sabine Métayer-Vivier. Rien qu’en Eure-et-Loir, les abandons ont bondi de 20 % par rapport à l’année dernière.



« C’est une situation critique car il y a très peu d’adoptions, assure Sabine Métayer-Vivier. On a beaucoup de chiens de taille moyenne, de chiens âgés, principalement des mâles, et ce ne sont pas des chiens à la mode, constate-t-elle. La demande est plutôt aux petits chiens, surtout des femelles. » Chez les chiens, parmi les pensionnaires, on observe de plus en plus de molosses. Âgés de deux à trois ans, ils ont été achetés pendant la pandémie.

Mâles, âgés ou de type molosse, les bêtes qui arrivent au refuge SPA de Chartres, parfois achetés durant le confinement, ne sont pas des chiens "à la mode". LP/ Paul Guibal
Mâles, âgés ou de type molosse, les bêtes qui arrivent au refuge SPA de Chartres, parfois achetés durant le confinement, ne sont pas des chiens « à la mode ». LP/ Paul Guibal

Un casse-tête pour Sabine. « On a de plus en plus de chiens de catégorie, staff, croisés staff, qui nécessitent des conditions particulières pour les adoptions. » Son refuge est plein à craquer. Les cinquante-six boxes du chenil sont tous occupés. Et la liste d’attente pour se débarrasser du meilleur ami de l’homme s’allonge. « On essaye de voir sur l’ensemble des régions environnantes si elles peuvent accueillir certains chiens, mais ce n’est pas possible. Tous les refuges sont dans la même situation. »


Pour couronner le tout, la passionnée, qui travaille avec sa mère, enregistre peu d’adoptions cet été : « Deux à trois par mois contre une quinzaine en temps normal ». Même combat pour les chats. Les saisies sont de plus en plus nombreuses… « On était sur une saisie récemment, où il y avait une quinzaine de chats adultes et une dizaine de chatons. Ça engorge la chatterie », souffle-t-elle. Le bâtiment est quasiment plein lui aussi. Soixante-dix pensionnaires attendent de trouver une famille. Entre deux caresses aux félins, Sabine Métayer-Vivier exhorte les futurs propriétaires à bien réfléchir avant d’acheter un animal.

 

Depuis juillet, un « certificat d’engagement et de connaissance », mis en place dans le cadre de la loi visant à lutter contre la maltraitance animale et à conforter le lien entre les animaux et les hommes, doit obligatoirement être signé au moment de l’acquisition d’un animal de compagnie (ou d’un cheval).